Johnny Hallyday version Margerin

15 juin 2025
Si on devait associer Frank Margerin à un monument de la chanson française, ce serait très certainement Renaud : entre La Bande à Lucien, un coffret collector […]

Si on devait associer Frank Margerin à un monument de la chanson française, ce serait très certainement Renaud : entre La Bande à Lucien, un coffret collector entièrement illustré par Frank et des années d’amitié, difficile d’ignorer cette connivence évidente, presque naturelle entre les deux artistes. Mais qu’en est-il de Johnny, le plus américain des rockeurs français ? Nous vous proposons ici de découvrir Johnny en version Margerin.

Dans une émission spéciale consacrée à Johnny Hallyday sur France Inter, Frank Margerin raconte comment Johnny a toujours fait partie de sa vie ; et comment l’icône nationale, disparue en 2017, incarne toute une génération de bikeurs.

Lucien et Frank, fans de Johnny ?

Margerin, qui ne s’est jamais réclamé comme un inconditionnel du chanteur, l’a découvert avec enthousiasme pendant l’adolescence, puis il s’en est éloigné à la fin des années 60 quand il a découvert les Stones, Bob Dylan et d’autres artistes anglophones ; et même s’il a pu le trouver ringard par moment, il ne l’a jamais renié.

Lucien, lui, est un grand fan ! Souvenez-vous de cette scène hilarante, dans Père et Fils, où Lucien sort ses albums de Johnny pour les faire écouter à ses enfants, qui lui lancent : « Johnny ? C’est pas le mec qui chante Optique 2000 ? »

Paroles de Johnny, Margerin & Deschamps

Dans cette émission, il est bien sûr question du livre Paroles de Johnny de Margerin et Deschamps, publié aux Éditions Chronique, qui regroupe 144 pages de citations et de phrases cultes. Un ouvrage drôle, ludique et bienveillant sur cette icône rock qui nous fait chanter depuis des années. On y trouve, entre autres, cette belle citation : « Je voulais faire Elvis, je voulais faire James Dean, et je suis devenu moi. » (Dans mes yeux, Johnny Hallyday & Amanda Sthers, ed. Plon 1993.

Tous les thèmes sont abordés (amitié, amour, mort, solitude, gloire, cinéma, religion, maladie, excès, enfants, etc), chacun illustré par Frank. Antoine de Caunes demande alors si Johnny est facile à dessiner, ce à quoi le papa de Lucien répond par la négative : « Il fallait que ça reste du Margerin, tout en étant quand même assez proche de ce qu’était Johnny ».

On découvre par ailleurs dans cet ouvrage un Johnny touchant de sincérité et de simplicité. Finalement, dans la vraie vie, Lucien et Johnny auraient probablement été amis.